Proposée par VEGEPOLYS VALLEE et VETAGROSUP, une après-midi d’échanges a été consacrée vendredi 2 avril à la santé globale selon l’approche One Health qui englobe à la fois les humains, les animaux et l’environnement.
Un événement en ligne
Plus de 40 personnes étaient donc réunies virtuellement pour aborder le sujet de la place du végétal à la fois en tant qu’acteur de la santé humaine et animale mais aussi pour avoir des réflexions sur la santé des végétaux eux-mêmes. Les premières heures de cet échange étaient réservées aux initiés, aux professionnels. Réunis dans un atelier de travail, lancé par Damien Tremeau, directeur adjoint du Campus agronomique VetAgroSup de Clermont-Ferrand et animé par Aurelien Lepennetier du Pôle de compétitivité VEGEPOLYS VALLEY, les nombreux intervenants ont été divisés en deux sessions.
Aider le végétal à mieux se porter
Dans la première partie de l’atelier, il a été question de la gestion de la santé du végétal et plus globalement de son environnement. Un état des lieux en trois parties.
Tout d’abord sur le cœur des végétaux, le sol. Un projet de thèse en cours a été présenté par Gaëlle Marliac, maître de conférences. On retrouve l’idée de s’intéresser au microbiome (l’équivalent de notre microbiote) qui fait partie des composantes du sol et qui lui assure une bonne santé. Ensuite, on étudie l’impact que peut avoir l’état de ce microbiome sur les plantes.
Dans le domaine de la culture, le projet Dopelara, débuté en 2018, travaille sur le développement d’un agent de biocontrôle efficace sur plusieurs maladies récurrentes du blé. Dans la même lignée, le projet intitulé Essentiel tente de transformer certaines plantes considérées comme invasives (Jussie, Renouée du Japon) en biopesticides et en répulsifs naturels pour lutter contre les ravageurs et les nuisibles. Cela pourrait aussi permettre d’anticiper les interdictions de certaines molécules chimiques comme les néonicotinoïdes.

Les plantes indispensables à la santé des êtres
Quels usages et bienfaits peuvent avoir les végétaux sur la santé humaine et animale ? C’était l’objectif de la deuxième partie de cet échange.
La Chaire VIVA part du constat que de moins en moins de médicaments sont composés de plantes. Des acteurs variés se sont alors réunis autour du Plantinauv. Un projet qui prend comme base la flore Auvergnate pour isoler des plantes efficaces contre les inflammations. Un projet novateur car toute la chaîne de valeur est prise en compte, de l’approvisionnement jusqu’à la commercialisation.
Directement liés aux animaux, le projet Oxyferti étudie les effets des pépins de raisins sur la fertilité des volailles. Plutôt du côté humain, Anthony Fardet, chargé de recherches en alimentation préventive durable et holistique a présenté les études actuelles sur l’importance de l’alimentation végétale, la qualité des aliments et leur diversité.
Et enfin, pour conclure, la société Dômes Pharma a expliqué en quoi le concept One Health compte pour une entreprise de santé. La branche vétérinaire du groupe TVM voit le nombre de ses médicaments à base de plantes diminuer sans cesse à cause des réglementations. Ils cherchent aujourd’hui à développer leurs compléments à base de plantes (notamment en local grâce à Plantinauv) pour agir en préventif.
Tous des êtres complexes
Pour clôturer ces heures de partage, de découvertes autour du monde végétal, c’est la conférencière et philosophe Léonie Varobieff qui a tenu à rappeler un point crucial. Les études scientifiques ne suffisent pas pour appréhender l’entièreté d’un être qu’il soit végétal, animal ou même humain. Que les plantes soient au service des êtres ou que les êtres se servent des plantes, il échappe toujours des données, des insaisissables…. Des mystères finalement.
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