Le Pôle de Valorisation et Clermont Auvergne Innovation ont proposé, pour une deuxième session ce vendredi 2 avril, un échange entre chercheurs sur le thème de l’énergie. Quatre chercheurs présentent tour à tour leur définition de l’énergie et vous verrez que celle ci ne veut pas dire la même chose selon les secteurs.
L’énergie comme force qui pousse à l’action en géopolitique
Jérôme Grosclaude est maitre de conférence à l’Université Clermont Auvergne dans le département d’anglais. Pour proposer une définition de l’énergie, Jérôme commence par étudier Shakespeare, comme tout professeur d’anglais ferait. Mais voilà que Shakespeare ne parle pas d’énergie dans ses oeuvres. Il se rabat alors sur The English Constitution, La Constitution anglaise en français, de Walter Bagehot, et remarque que l’énergie est mentionnée sept fois. Reliées soit à la Reine Victoria au XIXè siècle ou aux Révolutions du XVIIè, l’énergie est définie par Jérôme par une force, une puissance qui pousse à l’action dans le domaine géopolitique.
L’énergie électrique, signature de notre société moderne
Christophe Pasquier est maitre de conférence à Clermont Auvergne INP au sein du département génie électrique et fait ses recherches au sein de l’Institut Pascal sur la compatibilité électromagnétique. Pour Christophe, l’énergie c’est la signature de notre société moderne, quelque chose qui est donnée à tout le monde.
Pour en venir à cette conclusion, le chercheur prend l’exemple des voitures électriques et de la conversion d’énergie. La conversion énergétique c’est de prendre l’énergie sous une certaine forme et de la modifier pour la rendre compatible entre la source et l’utilisateur. Dans le cas de la voiture électrique, la batterie est considérée comme une source d’énergie de courant continue, et le moteur, faisant référence à l’utilisateur, qui lui est une énergie alternative. Pour que les deux fonctionnent ensemble, il faut un convertisseur de puissance qui va convertir du continue vers l’alternative. C’est sur la partie conversion que Christophe se focalise. Il porte ses recherches sur comment minimaliser les pertes pendant cette fameuse conversion, ce qui permettrait au véhicule d’être plus autonome et de consommer moins.
L’énergie, une batterie essentielle dans la recherche
Katia Araujo Da Silva est maitre de conférences en chimie des matériaux à l’institut de chimie de Clermont-Ferrand. Ses recherches se concentrent sur les matériaux et sur la chimie du fluor. Les matériaux en question correspondent aux matériaux qui seraient utilisés dans le futur. Prenons l’exemple de la batterie. Pour produire de l’énergie, les batteries ont besoin de différents composant, dont le fluor. Le fluor est un gaz toxique qui ne peut être utilisé tel quel. L’objectif de Katia, et de son équipe, est donc de trouver les éléments adéquats et sous la bonne forme pour designer les matériaux de demain. Suite à ces explications, Katia conclu que l’énergie est ce qui lui permet de mettre en oeuvre les matériaux du futur, ce qui lui permet d’avancer et d’arriver à de nouveaux objectifs. Il est nécessaire de parler et d’étudier l’énergie pour avancer.
Pourquoi les enfants débordent-ils d’énergie ?
Sébastien Ratel est maitre de conférences à l’UFR STAPS de Clermont-Ferrand. Il est spécialisé en physiologie de l’exercice musculaire chez l’enfant. Sébastien définit l’énergie comme une capacité à produire un travail mécanique pendant une activité physique. Il porte ses recherches sur les enfants car ils sont connus pour déborder d’énergie. La question qui se pose : comment un être si petit peut développer autant d’énergie ? Sébastien nous explique que les enfants ont en fait un métabolisme complètement différent de celui des adultes : ils récupèrent plus vite et se fatiguent moins vite lors d’efforts intenses et répétés. Finalement, l’énergie produite par les enfants n’est autre qu’une conversion d’énergie chimique en énergie mécanique mais dont l’origine est différente de celle des adultes.